Bella Figura

Yasmina Reza

DURÉE 1h30
TARIF A
Plein 55 / 45 | Réduit 50 / 40 | Mini 35 / 25
Pass Forum 35 / 25 | Pass Éco 25

Un homme et une femme se tiennent sur le parking d’un restaurant de province. Elle, Andrea, est encore dans la voiture. Son amant, Boris, essaie de la convaincre d’en sortir, en dépit de l’erreur qu’il vient de commettre : mentionner que le restaurant lui a été conseillé par sa femme…  Bella Figura explore la soirée consécutive à cette faute originelle. Avec la remarquable Emmanuelle Devos en guise de maîtresse rebelle.

Dans la matière houleuse de la vie

Règle n° 1: quand un homme habite en province et qu’il emmène sa maîtresse dans un restaurant, il ne doit jamais avouer que la table a été conseillée par sa femme. La dame le prendra très mal. Sur le parking, elle refusera d’abord de sortir de la voiture. Ensuite, lorsqu’arrivera un autre couple accompagné par une belle-mère, les choses se compliqueront terriblement. Les liens inopportuns qui unissent les uns et les autres créeront une situation intenable… On croyait la faute originelle bénigne. Eh bien non, elle aura bel et bien déclenché une catastrophe.

Auteure talentueuse et prolixe, Yasmina Reza a écrit de nombreuses pièces de théâtre, traduites dans plus de trente-cinq langues et jouées au Royal Shakespeare Theater de Londres, à la Schaubühne de Berlin, au Burgtheater de Vienne comme sur les scènes les plus renommées de Moscou et de New York. Ses mises en scène sont d’autant plus attendues qu’elles sont rares. À Paris, en 2008, elle
avait créé Le Dieu du carnage avec Isabelle Huppert et André Marcon, notamment. Dans Bella Figura, c’est Emmanuelle Devos et Micha Lescot qui tiennent le rôle de la maîtresse rebelle et du mari maladroit. Les décors sont quotidiens: un parking, la terrasse d’un restaurant, des toilettes et pourtant, c’est toute la matière houleuse de la vie qui remonte.

Texte et mise en scène Yasmina Reza
Avec Emmanuelle Devos, Camille Japy, Louis-Do de Lencquesaing, Micha Lescot, Josiane Stoléru
Décors Jacques Gabel
Lumières Roberto Venturi
Costumes Marie La Rocca
Coiffures et maquillages Cécile Kretschmar
Son Bernard Vallery
Musique Nathan Zanagar
Collaboration artistique Valérie Nègre et Sophie Bricaire
Régie générale Laurent Lecoq
Régie plateau Thomas Peterlin
Régie lumières Matthieu Baranger
Régie son et vidéo Serge Meyer
Habillage et Maquillage Nathy Polakou Judith Scotto
Texte publié aux éditions Flammarion

Production Les Petites Heures
Coproduction Théâtre du Rond-Point – Paris, Théâtre de Namur, Théâtre national de Nice, Théâtre Liberté – Toulon, Théâtre des Sablons – Neuilly-sur-Seine

A propos de Bella Figura, dans la mise en scène de Thomas Ostermeier

« Yasmina Reza est machiavélique. Quand l’Allemand Thomas Ostermeier, directeur de la Schaubühne à Berlin, metteur en scène adoubé dans le monde entier sauf dans son pays, et qui vient d’être unanimement salué à Avignon pour sa mise en scène de Richard III, lui commande l’écriture d’une pièce, elle fait tout pour lui rendre la tâche impossible, en creusant jusqu’au nerf la carie du drame bourgeois, et en frôlant avec esprit une ineptie assumée et choisie. »
Anne Diatkine, Libération

« C’est souvent drôle, toujours cruel. Personne n’en sort indemne. Surtout pas Boris, chef d’entreprise au bord de la faillite qui n’a rien trouvé de mieux qu’emmener sa maîtresse dans un restaurant recommandé par sa femme. »
Frédéric Lemaître, Le Monde

« Dans le théâtre de Yasmina Reza, il faut savoir lire entre les lignes, décrypter les silences. Ostermeier et son quintette virtuose nous font tout deviner et entendre. A fleur de peau, à fleur de mots. »
Philippe Chevilley, Les Echos

« Ce qui importe sont tous [les] contretemps », « les indispensables pauses, silences et flottements », signale Yasmina Reza dans la didascalie inaugurale de sa pièce. Et, en effet, tout se joue dans ce hors-texte, dans les moments compliqués, suintant l’ennui, l’indécision, le malaise. Loin d’être faibles, ces temps silencieux suspendent le flot linéaire des paroles quotidiennes, font résonner l’écho d’un désastre, démasquent les personnages. Ils rythment et ordonnent le texte. Comme ils ponctuent la vie. »
Lorène de Bonnay, Les Trois Coups