Nous sommes pareils à ces crapauds qui… & Ali

Ali Thabet et Hèdi Thabet – Mathurin Bolze

Durée 1h05
Tarif B
Plein 40.- / 30.- | Réduit 35.- / 25.- | Mini 15.-
Pass Forum 15.- | Pass Éco 15.- | Pass Famille 10.-

Sur scène, une mariée convoitée par deux hommes. L’un campe à ses cotés sur ses deux jambes et affiche sa superbe masculine. Le second n’a qu’une seule jambe, mais avance vigoureux et fier entre ses béquilles. Le trio défie les lois de la pesanteur en dessinant avec leurs corps une géométrie des émotions, déclinant un alphabet des désirs et des peurs sans jamais perdre de vue la relation avec l’autre.

Une nouvelle géographie des corps

Voilà deux pièces créées à cinq ans d’intervalle, mais intrinsèquement liées, car toutes deux établissent un dialogue autour de l’altérité, de l’ambiguïté et du désir. Toutes deux se servent en fond sonore du rébétiko, cette musique grecque du début du XXe siècle.

Tirant son titre d’un poème de René Char, Nous sommes pareils à ces crapauds qui dans l’austère nuit des marais s’appellent et ne se voient pas, ployant à leur cri d’amour toute la fatalité de l’univers nous fait plonger au coeur d’un mariage heureux, dansant et voltigeant. On y retrouve trois personnages dont l’un tente de voler la femme de l’autre. Sous nos yeux, les infinis scénarios du triangle amoureux. Sur scène, de nouvelles géographies des corps où chaque tour de piste sert à explorer les méandres de l’âme et à imaginer des chorégraphies aux constructions presque chimériques. Un spectacle époustouflant de virtuosité et de sincérité, accompagné en live de quatre musiciens diaboliques.

Forme plus courte, Ali est un ballet de béquilles virevoltantes, où la jambe de l’un (Hèdi Thabet) se mêle aux deux de l’autre (Mathurin Bolze). D’une émouvante beauté, il manifeste que l’on ne danse pas seulement avec l’autre, mais surtout pour l’autre. C’est une histoire de frères siamois, de vision double, la rencontre d’un troisième type, né du mélange de ces deux corps, trois jambes et deux béquilles qui, loin de les handicaper, ne font que sublimer leur complicité. Le genre de spectacle dont on ressort plus fort.

Nous sommes pareils à ces crapauds qui dans l’austère nuit des marais s’appellent et ne se voient pas, ployant à leur cri d’amour toute la fatalité de l’univers
Conception Ali Thabet et Hèdi Thabet
Direction musicale Sofyann Ben Youssef
De et avec Artémis Stavridi, Mathurin Bolze, Hèdi Thabet Musiciens Stefanos Filos, Ioannis Niarchos, Nidhal Yahyaoui, Charis Tsalpara
Son Jérôme Patrice
Lumières Ana Samoilovich
Titre tiré de Fureur et Mystère, René Char, 1948

Production Ali Thabet, Hèdi Thabet et la Compagnie Mpta
Coproduction Célestins – Théâtre de Lyon, Théâtre du Rond-Point – Paris
Avec le soutien de Théâtre National – Bruxelles, La Cascade – PNC Rhône-Alpes, Le Bois de l’Aune – Communauté du Pays d’Aix

Ali
De et avec Mathurin Bolze et Hèdi Thabet
Musiciens Stefanos Filos, Ioannis Niarchos
Son Jérôme Patrice
Lumières Ana Samoilovich

Production Compagnie Mpta
Avec le soutien de La Brèche – PNAC Basse-Normandie, Studio Lucien – Lyon, Les Nouvelles Subsistances – Lyon

« Ce sont deux shows pour le prix d’un que nous proposent les frères Thabet. Quand c’est réjouissant une fois, on est content. Là, ça arrive deux fois de suite. C’est magique. »
Aurore Vaucelle, La Libre Belgique

« Les acrobates poètes excellent, dans les deux pièces, dans un ballet mouvementé et poignant qui explose d’énergie et de virtuosité. Ils se jouent de la pesanteur et de ce member absent faisant oublier les béquilles que l’on entend plus qu’on ne les voit (…). Cette danse acrobatique tout en harmonie fait la part belle aux saltos arrières impressionnants, mais aussi à l’émotion qui jaillit des corps et de la musique, sans jamais verser dans la compassion. Un spectacle à voir, sans réserve. »
Didier Béclard, L’Echo

« Qui est le pantin de l’autre ? Qui simule, et qui stimule ces instants où l’on a trois jambes pour deux ? »
Françoise Lison, L’Avenir – Le Courrier de l’Escaut

« Ali est la pièce qui a remis Hédi « en » scène après le cancer qui lui a pris sa jambe gauche. Ce que l’on sent immédiatement au delà de l’oeuvre, c’est une histoire d’amitié. Forte. Quelque chose qui va à l’essentiel.  »
Danser, canal historique

«C’est avec ingéniosité et résilience que l’artiste, tel un magicien, transforme son handicap en atout, effaçant même toutes traces de différence dans cette pièce. »
Houda Benallal, La Marseillaise