L’Occupation

Annie Ernaux – Pierre Pradinas – Romane Bohringer

DURÉE 1h05
TARIF B
Plein 40 / 30 | Réduit 35 / 25 | Mini 15
Pass Forum 15 | Pass Éco 15

 

Une femme se sépare d'un homme et devient éperdument jalouse de celle qui la remplace. Dans une mise en scène flamboyante qui mêle musique et projections, Romane Bohringer incarne avec ferveur et autodérision les mots aigus et brûlants d'Annie Ernaux.

 

Éperdument jalouse

Une femme se sépare de l’homme avec qui elle vit depuis cinq ans. C’est elle qui le quitte, mais c’est lui qui tombe amoureux d’une autre, dont il cache l’identité. Alors surgit, impérative, obsédante, la jalousie. À la séparation volontaire, calculée peut-être, succède une passion folle, incontrôlée, qui envahit les jours et submerge les nuits. La femme séparée veut tout connaître de celle qui la remplace. L’inconnue envahit sa tête, son ventre, l’accompagne partout. Les détails imaginaires s’accumulent et alimentent la fièvre. Mais à cette femme qui se perd, cette folie révèle aussi de nouvelles facettes d’elle-même. Le délire provoque des émotions jusqu’alors inconnues. La déraison rend la vie plus intense que jamais.

Devant un micro qu’elle saisit à sa convenance, accompagnée à la harpe, au piano arrangé et au synthétiseur, Romane Bohringer incarne cette femme à la dérive. Avec cette autodérision, cette acuité presque scientifique et cette crudité propre à l’écriture d’Annie Ernaux, elle raconte les méandres d’une enquête minutieuse, systématique et affolante qu’on suit au fil des minutes comme un thriller amoureux. Sous la direction de Pierre Pradinas, la comédienne exprime la raison vacillante, les mesquineries, les audaces, les moments de grandeur. Un portrait à la fois intime et brûlant d’une femme contemporaine.

Texte Annie Ernaux
Mise en scène Pierre Pradinas
Avec Romane Bohringer, Christophe «Disco» Minck
Musique originale Christophe «Disco» Minck
Scénographie Simon Pradinas, Orazio Trotta
Lumières Orazio Trotta
Images Simon Pradinas
Son Frédéric Bures
Maquillage, coiffure Catherine Saint-Sever
Assistants à la mise en scène Aurélien Chaussade, Marie Duliscouët

«Romane Bohringer fusionne avec son personnage et livre une performance incandescente, charnelle, d'une rare et intensité».
Igor Hansen-Love, L'Express

«Habitant une passion désespérée, Romane Bohringer livre, incarne, toute la saveur fine et l'humour subtil du roman».
Gérald Rossi, L'Humanité

«Scénographie, vidéo, lumière, son, tout est sous le signe d'une pensée intelligente et heureuse».
Armelle Héliot, Le Figaro