Les Histoires d’A– Andromaque

Jean Racine – Cie Alexandre Doublet

Durée 2h20
Tarif B
Plein 40.- / 30.- | Réduit 35.- / 25.- | Mini 15.-
Pass Forum 15.- | Pass Éco 15.-

C’est d’abord l’histoire d’un homme qui aime une femme qui doit épouser un autre homme, lequel aime encore une autre femme (…) Comment susciter un regard neuf sur ce théâtre venu d’une époque lointaine ? En le mettant sous le regard d’enfants. Transformée en un jeu de grands sous les yeux des petits, la tragédie gagne autant en poids qu’en légèreté. Un mélange de tradition et d’audace.

Un drame entre adultes sous les yeux des enfants

C’est d’abord l’histoire d’un homme qui aime une femme qui doit épouser un autre homme, lequel aime encore une autre femme. Si les personnages étaient des bourgeois, ce serait une pièce de boulevard. Mais ici, les protagonistes sont rois, reines, princes, princesses et en plus, ils appartiennent à la mythologie grecque. Ce sera donc une tragédie où les amours ne sont pas empêchées par le mariage, mais par la haine, la folie, la guerre. Héros vainqueur de la bataille de Troie, Pyrrhus est amoureux d’Andromaque, Troyenne vaincue qu’il a ramenée de force. Problème: c’est le père de Pyrrhus qui a tué le mari adoré d’Andromaque. De cette situation ne peut surgir, on le devine, qu’une catastrophe. Mais qu’on se rassure: dans le théâtre classique français, le sang ne coule jamais sur scène. Il circule dans les mots.

Comment susciter un regard neuf sur ce théâtre venu d’une époque lointaine? En le mettant sous le regard d’enfants. Créateur du merveilleux All Apologies – Hamlet, qui réinventait Shakespeare et qu’on a pu voir à Meyrin en 2014, Alexandre Doublet ne se livre cette fois pas à une réécriture. On entend le texte de Racine en entier, avec
ses alexandrins, ses césures, ses diérèses et ses voyelles blanches à contretemps. Mais on l’entend comme au cours d’une répétition. Entourés de très jeunes spectateurs qui les écoutent et qui, par moments, font partie de l’action, les comédiens adultes entrent et sortent de la pièce comme d’un terrain de sport. Transformée en un jeu de grands sous les yeux des petits, la tragédie gagne autant en poids qu’en légèreté. Ce spectacle, c’est la tradition et l’audace à la fois.

D’après Andromaque de Jean Racine
Mise en scène Alexandre Doublet
Avec Fiamma Camesi, Roland Gervet, Julien Jacquérioz, Malika Khatir, Baptiste Morisod, un choeur d’enfants meyrinois
Collaboration artistique Valéria Bertolotto
Assistante à la mise en scène et coach alexandrins Sarah-Lise Salomon-Maufroy
Travail chorégraphique Jessica Huber assistée de Michaël Delaunay
Coach vocal Charlène Martin
Direction technique Fred Jarabo
Lumières William Lambert
Son Rudy Decelière
Scénographie et costumes Nicolas Fleury
Assistanat costumes Iris Aeschliman
Production, diffusion et médiation Florence Proton
Administration Stéphane Frein

Coproduction Théâtre du Crochetan – Monthey, Arsenic – Centre d’art scénique contemporain – Lausanne, Théâtre Les Halles – Sierre, Théâtre Le Reflet – Vevey, Cie Alexandre Doublet
Avec le soutien de Spectacle lauréat du concours Label+ théâtre romand 2014, ThéâtrePro-Valais, Ville de Lausanne, Loterie Romande, Pour-cent culturel Migros, Fondation Ernst Göhner
La compagnie Alexandre Doublet est au bénéfice d’une convention de subvention de durée déterminée de la part du canton de Vaud pour la période 2014-2016.

« Dans mes précédents spectacles, il y avait beaucoup d’ouverture, de commentaires ajoutés. Avec Les Histoires d’A – Andromaque, j’avais envie de me confronter à l’essentiel du théâtre, de travailler sur le langage, dans un cadre défini : le texte de Racine, avec ses contraintes, sa mathématique et son sérieux. »
Alexandre Doublet, 24 heures

« Au premier plan des Histoires d’A – Andromaque, il y a le texte tout-puissant et sublime de Racine, livré fidèlement et à l’état brut, dans toute sa poésie et sans gros effet de mise en scène. Structuré par l’alexandrin, c’est lui qui dicte des bout en bout les actions. Et les sentiments. »
Gérald Cordonier, 24 Heures

« Ayant habitué son public à réinventer des classiques (Platonov sur le ton de la variété, Hamlet en mode teenage), avec Racine, le jeune metteur en scène romand se confronte à une diffulté supplémentaire : la langue. Mieux : le théâtre de la langue. »
Nicola Demarchi, Le Courrier