La Fin de l’homme rouge

Svetlana Alexievitch – Emmanuel Meirieu – Sophie Benech

DURÉE 1h45
TARIF B
Plein 40 / 30 | Réduit 35 / 25 | Mini 15
Pass Forum 15 | Pass Éco 15

Accueil réalisé en collaboration avec le Service culturel Migros Genève

 

Des hommes et des femmes racontent la vie en ex-URSS, au temps où ils pouvaient encore croire à la grande utopie des petites gens qui deviendraient enfin quelque chose. Un tissage de sept confessions où se mêlent détails de la vie quotidienne et grande histoire, par une superbe distribution.

Paroles du désastre

Ils n’arrivent pas à s’en remettre. Ils vivaient une belle idée, celle qu’un jour, les petites gens qui ne sont rien deviendraient tout. Et maintenant, leur grande utopie s’est envolée. Ils ne peuvent même plus en rêver. Journaliste, écrivaine et prix Nobel de littérature en 2015, Svetlana Alexievitch a recueilli les voix de dizaines d’hommes et de femmes restés éperdument orphelins de l’URSS. Elle leur a posé des questions sur l’amour, la jalousie, l’enfance, la vieillesse, la musique, les coupes de cheveux. Connaissaient-ils les crimes de leurs gouvernements ? Bien sûr, et ils étaient horrifiés. Mais à la cuisine, autour de la table, il y avait des rires, de la joie, on lisait des livres ensemble, on se tenait chaud. Fini tout ça. La table a été emportée par un torrent d’eau glacée.

Voilà dix ans qu’Emmanuel Meirieu adapte des romans pour la scène. Seuls devant un micro, ses comédiens portent les émotions d’individus livrés à un destin qui les dépasse. Dans La Fin de l’homme rouge, Svetlana Alexievitch a construit une polyphonie de confessions solitaires dans lesquelles le récit de la vie quotidienne s’imbrique dans la grande histoire. Emmanuel Meirieu excelle dans l’art de porter au théâtre des voix qui sont nées d’abord dans des livres. Après avoir adapté De beaux lendemains, Mon traître ou encore Birdy, il a su tirer de La Fin de l’homme rouge sept paroles vraies, de toutes les générations, qu’une distribution exceptionnelle nous livre comme des diamants bruts.

D’après le roman de Svetlana Alexievitch – Prix Nobel de littérature 2015
Adaptation, mise en scène Emmanuel Meirieu
Avec Stéphane Balmino, Évelyne Didi, Xavier Gallais, Anouk Grinberg, Jérôme Kircher, Maud Wyler
Avec la participation d’André Wilms
Et la voix de Catherine Hiegel
Traduction Sophie Benech
Musique Raphaël Chambouvet
Costumes Moïra Douguet
Maquillage Roxane Bruneton
Lumières, décor, vidéo Seymour Laval, Emmanuel Meirieu
Son Raphaël Guénot, Felix Muhlenbach


Production La Criée – Théâtre National de Marseille, Le Bloc Opératoire
Coproduction ExtraPôle Provence-Alpes-Côte d’Azur*, Les Gémeaux – Sceaux – Scène nationale, Les Théâtres – Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence, Le Liberté,
scène nationale de Toulon, Le Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur, L’Arc Le Creusot, Châteauvallon Scène Nationale, DSN Dieppe Scène Nationale
Soutien Région Auvergne–Rhône-Alpes, la Ville de Lyon La Compagnie Bloc Opératoire est conventionnée par la Drac Rhône-Alpes.

*Plateforme de production soutenue par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur rassemblant le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, le Théâtre National de Nice,
le Théâtre National de la Criée, Les Théâtres, Anthéa, la scène nationale Liberté-Châteauvallon et la Friche la Belle de Mai

«Une incandescence proche de Dostoïevski»
Fabienne Pascaud, Télérama