Notre crâne comme accessoire

Lioubomir Simovitch – Igor Mendjisky – Les Sans Cou

DURÉE 2h
TARIF B
Plein 40 / 30 | Réduit 35 / 25 | Mini 15
Pass Forum 15 | Pass Éco 15

C’est la guerre. Dehors, la violence gronde. Dedans, le cabaret éclate. Comédiens, musiciens, acrobates et danseurs attaquent la barbarie dans un déferlement pop de sang, de sanglots et d’amour. À quoi sert l’art quand le monde tombe? Dans ces états d’incertitude et d’urgence, les intrépides Sans Cou donnent du courage, avec leurs épées en bois.

Ils n’ont pas leur pareil pour s’emparer de sujets graves et leur donner à la fois de la drôlerie, de l’intelligence et de l’émotion tragique. Souvenez-vous de Je courais comme dans un rêve: un jeune homme apprenait qu’il allait mourir et pourtant, on riait, on dansait et on chantait tout en laissant notre coeur vider ses larmes. Igor Mendjisky et sa troupe cherchent toujours à nous placer devant des questions essentielles, mais n’oublient jamais que leur outil est le théâtre. Une fois sur scène, le premier devoir d’un comédien est de jouer. On pourrait aussi dire: de s’amuser comme un enfant.

Mais peut-on encore jouer quand on vit dans la terreur des attentats? Le théâtre n’est-il pas dérisoire lorsque l’époque est tragique? Les Sans Cou se lancent à l'assaut de ces questions comme s’il en allait de leur propre existence. Inspirés par un auteur serbe, ils racontent l’histoire d’une troupe de théâtre qui débarque en zone de guerre pour jouer Les Trois Petits Cochons. Quotidiennement accablés de crimes et d’humiliations, les habitants du lieu voient venir cette équipée d’un très mauvais oeil, mais face au rejet ambiant, les saltimbanques redoublent de ferveur grand-guignolesque. Leur cabaret foutraque aligne crânement personnages délirants, numéros de cirque et chants à coucher dehors. Un très bel hommage au théâtre et à la liberté.

Librement inspiré du Théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch
Création collective Les Sans Cou
Mise en scène Igor Mendjisky
Musique Raphaël Charpentier
Costumes May Katrem
Couturière Sandrine Gimenez
Chorégraphie Esther Van den Driessche
Lumières Stéphane Deschamps
Scénographie Claire Massard, Igor Mendjisky Vidéo Yannick Donet
Assistant à la mise en scène Luc Rodier
Avec Clément Aubert, Raphaël Charpentier, Hélène Chrysochoos, Julien Moreau, Pierre Déaux, Paul Jeanson, Éléonore Joncquez, Igor Mendjisky, Arnaud Pfeiffer, Hermine Dos Santos
Texte édité aux éditions Actes Sud

Production CICT– Théâtre des Bouffes du Nord en association avec la compagnie Les Sans Cou
Coproduction Théâtre Luxembourg – Meaux, Cercle des Partenaires des Bouffes du Nord
Soutien
Arcadi Île-de-France, DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de laCommunication, Région Île-de-France
Avec la participation artistique du Studio d’Asnières – ESCA

«Une vitalité, un humour et une candeur qui sont la force de la jeunesse et du talent. Notre crâne comme accessoire parvient à divertir sans faire diversion. A faire rire et à faire réfléchir.»
Étienne Sorin, Le Figaroscope

«Notre crâne comme accessoire, en se positionnant dans un juste équilibre entre manifeste politico-artistique et trips tarantinesques, transpose de manière impeccable les enjeux de l’œuvre dont elle est librement inspirée. C’est un ravissement de voir revenir Les Sans Cou, toujours fidèles à leur amour des mises en abyme vertigineuses, mais avec un zeste de didactisme en moins et une touche de légèreté en plus – elle qui s’accommode si bien des sujets les plus lourds.»
Ève Beauvallet, Libération

«Ce qui se passe alors, qui met en jeu d’abord les mots puis les corps, est un moment de théâtre bouleversant, à vous tordre les tripes et le cœur. On applaudit, on crie «bravo!», on pense «merci».»
Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné

«Notre crâne comme accessoire, pour délirant qu’il soit, répond à une question sérieuse: «Si demain nous nous retrouvions opprimés, comment réagirions-nous?» Mais il le fait avec les moyens du bord, tendance cabaret, parfois grand-guignolesque, en mêlant au jeu des acteurs le goût de l’acrobatie, les virevoltes de la danse et, comme fil conducteur hautement électrifié, la langue comme terrain de jeu où tous les coups sont permis et tous les registres inventoriés. In fine, c’est toute la troupe des Sans Cou qui fait une déclaration d’amour immodéré au théâtre.»
Fabienne Arvers, Les Inrockuptibles